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SALON INTERNATIONAL DES MEDIAS D’AFRIQUE

SIMA, Dakar, 27 – 30 octobre 2025

  • Dr Ismaila CEESAY, ministre de l’Information de la Gambie
  • M. Houssein MEDOU, ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, de la Mauritanie,
  • Monsieur Sando Daniel Oti, Vice-Ministre de la Communication du Liberia,
  • Mme Marie Rose FAYE, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre, chargée des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gouvernement du Sénégal,
  • Monsieur Mahamath NOUR, Secrétaire Général du ministère de la Communication du Tchad,
  • Honorables députés, 
  • Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisueldu Sénégal
  • Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, Président du Haut Conseil du Dialogue Social,
  • Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
  • Mesdames, Messieurs les Représentants des institutions africaines et internationales
  • Mesdames, Messieurs les Représentants de la CEDEAO,
  • Monsieur Thibaut BRUTTIN, Secrétaire général de reporters Sans frontières,
  • Monsieur Sambou BIYAGUI, Directeur général de la Maison de la Presse Babacar TOURE du Sénégal,
  • Madame Oumy DIAKHATE, Directrice de la Compagnie du Théâtre National Daniel SORANO,
  • Mesdames, Messieurs les chefs de délégations des pays représentés,
  • Chers partenaires, chers Professionnels des médias, chers invités,
  • Mesdames, Messieurs.

C’est avec un grand honneur et une profonde fierté que je prends la parole aujourd’hui, ici à Dakar, à l’occasion de l’ouverture officielle du Salon international des médias d’Afrique qui abrite également la Conférence régionale sur le droit à l’information au Sahel (CREDI-SAHEL) initiée par Reporters Sans Frontières.

Le SIMA, plus qu’un événement, est une ambition partagée, celle de construire ensemble un écosystème médiatique africain dynamique, innovant, éthique et souverain. 

Permettez-moi, tout d’abord, Au nom du Président de la République, son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, du Chef du Gouvernement, le Premier Ministre Ousmane SONKO et du peuple sénégalais, de souhaiter la bienvenue à toutes les délégations venues d’Afrique et d’ailleurs. Le Sénégal, terre de dialogue, de tolérance et de liberté, est honoré de vous accueillir à l’occasion de ce Salon international des médias

Votre présence ici témoigne d’une conviction partagée : celle que l’Afrique doit être actrice de sa propre narration, productrice de ses propres contenus et gardienne de sa propre image.

Au nom du gouvernement du Sénégal, je tiens également à exprimer nos sincères remerciements à l’ensemble de nos partenaires, notamment Reporters Sans Frontières et la GIZ, l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement. Leur engagement a été déterminant pour la tenue de cet événement d’envergure. Je remercie également et je félicite le Directeur Général de la Maison de la Presse, M. Sambou Biagui, le Président du Comité de Pilotage, M. Matar Silla, et le Directeur de la Communication, M. Habibou Dia, ainsi que l’ensemble de vos équipes et du comité d’organisation pour avoir permis cette première, que nous entendons perpétuer et améliorer.

Mesdames, Messieurs,

Le monde connaît une transformation profonde du paysage médiatique. Les frontières entre médias traditionnels et numériques s’effacent. Les technologies de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée et des plateformes sociales redéfinissent la production et la consommation de l’information.

L’Afrique, longtemps spectatrice de ces mutations, est désormais pleinement actrice. Des rédactions africaines adoptent l’intelligence artificielle pour automatiser les tâches de vérification, des startups africaines développent des outils de journalisme de données, et de jeunes créateurs de contenus influencent des millions de citoyens.

Mais ces avancées technologiques doivent s’accompagner d’une réflexion éthique et d’une gouvernance responsable. Car si le numérique ouvre des perspectives inédites, il porte aussi des risques nouveaux.

En effet, nous vivons une époque où la frontière entre l’information et la désinformation s’est dangereusement estompée. Les plateformes numériques, qui devaient être des espaces d’ouverture, de partage et de créativité, sont trop souvent devenues des terrains de manipulation, de propagation de discours de haine et de désinformation. Ces dérives menacent directement la stabilité de nos nations, la paix civile et la cohésion sociale, socle même de nos sociétés africaines.

Face à ce défi, le rôle de la presse devient plus crucial que jamais. Elle n’est plus seulement le relais de l’actualité, mais le rempart moral et professionnel contre la déformation du réel. Elle doit être la boussole de vérité dans un océan d’informations contradictoires.

C’est à la presse, à travers le respect des règles déontologiques, la vérification rigoureuse des faits, et le refus de la précipitation, qu’il revient de restaurer la confiance du public. Car dans un monde saturé d’images et de rumeurs, la crédibilité demeure la première richesse du journaliste.

J’en appelle ici à la responsabilité partagée : celle des médias, des journalistes, mais aussi des pouvoirs publics et des acteurs des plateformes numériques. Nous devons ensemble promouvoir un environnement médiatique sain, qui protège la liberté d’expression tout en luttant fermement contre les discours qui divisent et détruisent.

Le Sénégal, fidèle à sa tradition démocratique et à son attachement à la paix, entend jouer un rôle moteur dans cette bataille mondiale pour la vérité

À travers nos réformes, nos institutions de régulation et nos programmes de formation, nous œuvrons pour une presse forte, professionnelle et éthique, capable d’être un rempart contre la haine et un vecteur d’unité nationale et africaine.

Le Salon international des médias d’Afrique n’est pas qu’un espace d’exposition. C’est une plateforme de réflexion, de partage et d’action. C’est d’ailleurs tout le sens à donner aux différents panels de la Conférence sur le droit à l’information. En effet, il est important de procéder à la radioscopie de la situation des médias dans le continent et de faire de Dakar le point de départ d’une nouvelle dynamique africaine pour continuer à assurer à nos populations, le droit à l’information, mais surtout à une information sûre et fiable, nous l’appellerons, la Déclaration de Dakar.

Mesdames, Messieurs,

Nous devons bâtir les fondements d’un écosystème africain des médias capable de rivaliser, de coopérer et d’innover à l’échelle mondiale.

Nos priorités doivent être claires :

  • Former et professionnaliser nos journalistes à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle.
  • Renforcer la coopération Sud-Sud, afin de mutualiser nos ressources et nos expériences.
  • Encourager la production de contenus africains reflétant nos réalités, nos cultures et nos aspirations.
  • Et surtout, réconcilier le citoyen avec sa presse, en restaurant la confiance, la rigueur et l’exigence de vérité.

La formation continue, l’accès aux outils numériques et le renforcement des capacités doivent être au cœur de notre agenda. 

Sans journalistes bien formés, sans médias économiquement viables, la liberté d’informer reste une illusion

Le temps est venu de réfléchir sérieusement à l’économie des médias en Afrique. Il faut inventer de nouveaux modèles d’affaires, et de gouvernance, soutenir les startups médias, favoriser l’investissement privé et public, et créer des mécanismes durables de soutien à la presse.

Le marché international de contenus ouvert ici à Dakar à l’occasion du SIMA est une initiative majeure. Il doit permettre à nos talents, producteurs et professionnels des médias de vendre, acheter, échanger, créer de la valeur.

L’avenir du journalisme africain ne se joue pas dans la dépendance, mais dans la créativité, la solidarité et la responsabilité.

Mesdames, Messieurs,

Le SIMA est un moment fondateur. Pendant quatre jours, Dakar devient la capitale panafricaine de l’information, des contenus et de l’innovation médiatique. Ce salon est appelé à devenir un rendez-vous incontournable, inscrit durablement dans l’agenda des grandes rencontres professionnelles africaines.

C’est un espace de convergence entre le public et le privé, entre les créateurs de contenus et les régulateurs, entre les ingénieurs tech et les journalistes de terrain. C’est ici que se dessine l’avenir médiatique de notre continent.

En lançant ce Salon, le Sénégal réaffirme sa vocation de terre d’innovation et de liberté. Mais surtout, il envoie un message fort : les médias africains doivent être au cœur de la transformation du continent

Je vous souhaite à toutes et à tous un Salon et une Conférence riches et féconds. Que les débats soient libres, et que de cette rencontre naissent des alliances durables au service d’une Afrique qui se raconte elle-même, avec fierté, intelligence et lucidité.

Sur ce, Mesdames, Messieurs, je déclare ouvert le Salon international des médias d’Afrique de Dakar et la Conférence régionale sur le droit à l’information

Je vous remercie de votre aimable attention